Torsion nécrosante des annexes droites chez une fille de 11 ans - Images cliniques immédiatement et 15 minutes après la détorsion

Images clinique montrant une torsion nécrosante des annexes utérines droites chez une fille de 11 ans (non encore réglée : pas de ménarche) - ovaire droit non kystique.

Cliniquement, la torsion des annexes a débuté 22 heures auparavant.

L'ovaire mesure environ 7,5 cm de grand axe, parait noirci, tendu, œdémateux et ischémo-nécrotique ; cela est due à l'obturation mécanique des vaisseaux vascularisant normalement les annexes utérines (torsion de 720° à l'inverse des aiguilles de montre : du ligament utéro-ovarien ; du ligament large et du ligament lombo-ovarien droits). La trompe droite présente les mêmes remaniements cliniques que l'ovaire homolatéral.

Au bout de 15 minutes après la détorsion, on observe l'effondrement partiel de l’œdème annexiel, surtout tubaire avec la réapparition des zones de coloration rougeâtre sanguine témoignant d'une reprise partielle de la vascularisation des ces annexes.

Consulter : évolution de l'aspect échographique à J0, J5, et J30 de cet ovaire droit détordu chirurgicalement et conservé.

Auteur Dr Aly ABBARA
21 Novembre, 2020
RPC (Recommandations pour la pratique clinique) - 37e JOURNÉES NATIONALES du CNGOF (Collège National des Gynécologue Obstétriciens Français) Paris, 2013 :

Torsion des annexes utérines
Le principal facteur de risque de torsion annexielle est un anté- cédent de torsion (NP4). La taille de l’ovaire ou de l’annexe semble être corrélée au risque de torsion, sans qu’un seuil précis puisse être déterminé. Le risque est comparable quel que soit le type de kyste (fonctionnel, séreux, mucineux, dermoïde), sauf pour les kystes endométriosiques qui sont rarement concernés (NP3). Le côté droit est le plus fréquemment atteint (NP3).
Le diagnostic d’une torsion annexielle est difficile car les princi- paux symptômes cliniques et signes d’imagerie sont peu spécifiques. Aucun signe clinique, biologique ou radiologique ne permet d’éliminer avec certitude une torsion chez une patiente symptomatique (NP3). L’existence d’une vascularisation annexielle au Doppler n’élimine donc pas le diagnostic de torsion ovarienne (NP2).
En cas de suspicion de torsion annexielle, une exploration chirur- gicale cœlioscopique est recommandée (grade B). Il n’existe pas de délai de temps au-delà duquel il n’est plus nécessaire d’opérer une patiente présentant une suspicion de torsion annexielle (NP4). Si le diagnostic est confirmé, la détorsion de l’annexe est recommandée chez les femmes en période d’activité génitale (grade B). Ce traitement conservateur est associé à très peu de complications (NP3). De plus, une récupération fonctionnelle est possible, même en cas d’annexe demeurant d’aspect ischémique après détorsion (NP3). Chez la femme en période d’activité génitale, l’annexectomie systématique n’est donc pas recommandée lorsque l’annexe ne reprend pas une coloration
« normale » après détorsion (grade C). En cas de conservation annexielle après détorsion, l’ovariopexie systématique n’est pas recommandée (grade C). La patiente doit être prévenue du risque de récidive. L’annexectomie est recommandée chez les femmes ménopausées (grade C).
Références :
cngof.asso.fr/data/RCP/CNGOF_2013_FINAL_RPC_tumeurs%20ovaire.pdf

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