Musée du Louvre - Paris - France - Sirène ou femme oiseau - statue datant de 550 - 525 av J-C provenant de la Sicile (?)

British Museum
Les Sirènes abordant le navarie d'Ulysse
Origine de l'image : la page Twitter du British Museum
On peut remarquer que les sirènes sont au nombre de trois, prenant le fome d'oiseaux
à tête humain.

Dans l'Odyssée d'Homère :
Ulysse
(Odusseus), afin d'écouter leurs mélodies enchanteresses en toute sécurité, il demanda à ses compagnons marins de boucher leurs oreilles avec de la cire et de l'attacher, lui-même, fermement à un mât, alors en s'approchant de l'île des Sirènes, il entendit leur attirant chant, mais ses compagnons ne réagirent pas ni à ce chant et ni ses ordres incessants de diriger le navire vers leur maudite île.

Les trois Sirènes, n'ayant pas pu arrêter Ulysse, se jetèrent dans la mer et moururent ou furent changées en roches. Les petites îles rocheuses qu'elles habitaient et qui se trouvaient en face du promontoire de la Lucanie furent appelées les Sirénuses.

Sirènes :
Filles du fleuve de l'Épire, Achéloüs (Achéloos, fils de l'Océan et de Téthys) et la muse Calliope ou la muse Terpsichore ou encore les filles de la muse Melpomène et Phorcys (fils de Pontos et de Gaia, Frère de Nérée, de Thaumas et de Céto ; il épousa cette dernière, de cette union naquirent les monstres de la mythologie grecques comme Scylla, les Gorgones, Echidna, les Hespérides).

Elles sont habituellement au nombre de trois
: Parthénope (Parthénopé - candeur = innocence, pureté, manque de défiance), Leucosie (Leucosia - blancheur) et Ligée (Ligia - harmonie). On les appelle également : Aglaophone, Thelxiépie et Pisinoé, ces noms expriment la douceur de leur voix et le charme de leurs paroles.

A l'origine, ces trois sœurs avaient une forme humaine, mais n'ayant pas secouru sa fille Perséphone (Proserpine) qui fut enlevée par Hadès, Déméter (Cérès), pour les punir, elle les changea en oiseaux à tête de femme. Dans une autre version, tristes de voir Perséphone (Proserpine) disparue, enlevée, elles prièrent les dieux de leurs munir d'ailes afin qu'elles puissent rechercher leur compagne, la fille de Déméter par tout sur terre.

Dans la mythologies grecque, ce sont des êtres composites (chimérique) prenant la forme de grands oiseaux à tête de femme, ou ayant le buste de femme puis le corps d'oiseau à partir de la ceinture jusqu'aux pattes (femmes oiseaux). L'une tient une lyre, la deuxième porte une flûte double, et la troisième des pipeaux (petites flûtes champêtres - flûte de Pan) ou un rouleau à texte à chanter. Parfois on les représente tenant un miroir. Enfin elles sont parfois représentées en forme humaine, assises sur un rocher et jouant de la lyre, de la double flûte et de la flûte de Pan.

Dans la mythologie grecque, on les a jamais représenté comme des femmes à corps inférieur de poisson.

Les trois Sirènes, encouragées par Héra (Junon), s’inventèrent qu'elles chantaient mieux que les Muses, et acceptèrent de les défier, mais ayant été vaincues, les Muses arrachèrent leurs plumes afin de confectionner des couronnes embellissant leur tête.

Elles vivaient sur une île à l'ouest de la Sicile, ou sur des roches escarpés, entre l'île de Caprée et la côte d'Italie. Par leur voix et leur musique elles enchantaient et attiraient irrésistiblement les marins vers leur île, mais avant de l'atteindre, les navires se fracassaient par les dangereuses roches qui l'entouraient.

Les malheureux passagères capturés, les Sirènes les charmaient et les enchantaient par leur musique et leur voix au point de les faire oublier leur nation, leur famille et leur vie antérieure ; ils ne s'alimentaient plus et mourraient aussitôt, c'est ainsi que la côte de leur île était blanc de l'abondance des ossements des voyageurs arrêtés puis péris auprès de ces Sirènes.

Un oracle prédit que ces Sirènes pouvaient rester vivantes autant de temps qu'elles réussissaient à piéger les marins qui passaient auprès de leur site, mais elles trouveront la mort dès le premier échec dans cette mission, pour cela elles étaient toujours en éveil afin de ne pas rater la moindre occasion d'arrêter les voyageurs qui s’aventuraient près de leur île en fracassant leurs navires.

Lorsque les Argonautes passèrent auprès de l'île des Sirènes, ces dernières échouèrent, par leurs chants de les attirer et les faire tous périr ; ce fait n'était possible que grâce à Orphée, qui en jouant de sa lyre et en chantant, enchanta ces Sirènes au point de les laisser sans voix et les inciter à jeter leurs instruments dans la mer.

Il y avait près Sorrente un temple dédié aux Sirènes.


Références :
Annie Collognat. Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine. omnibus 2016.
Catherine Salles. La mythologie grecque et romaine. Pluriel 2013.
Histoire de la Mythologie. National Geographic France. 2012.
Jean-Claude Belfiore. Dictionnaire des Croyances et Symboles de l'Antiquité. Larousse in extenso. 2010.
Philip Wikison, Neil Philip. La Mythologie ; création ; dieux ; héros ; monstres ; lieux mythiques. Edition Gründ 2008. p;55 ; 86.
Félix Guirand, Noël Schmidt. Mythes, Mythologie, Histoire et dictionnaire. Larousse 2006.
Jacques Lacarrière. Dictinnaire amoureux de la Mythologie. Plon 2006.
Dictionnaire de l'Antiquité. Sous la direction de Jean Leclant. Quadrige / puf. 2005.
Timothy Gantz. Mythes de la Grèce archaïque. Belin 2004.
Anthony Rich. Dictionnaire des antiquités romaines et grecques. Editions Molière 2004.
Arthur Cotterell. Mythes et légendes du monde. Encyclopédie illustrée. Maxi-Livres, Paris. 2002.
Jean Chevalier, Alain Gheerbrant. Dictionnaire des symboles. Rboert Laffont. 1982.
P. Commelin. Mythologie grecque et romaine. Paris, Editions Garnier Frères. 1948.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Véganisme

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 9 Mai, 2020

aly-abbara.com
Paris / France

Contact - aly-abbara.com