Art africain - Statue ikenga anthropomorphe féminine - Peuple Igbo - Nigeria

Art africain
Statue ikenga anthropomorphe féminine
Peuple Igbo (Ibo)
Nigeria - Afrique
Sculpture en bois


  • Le peuple Igbo Compte plus huit millions d'individus occupant les plateaux orientaux du Nigeria, tout au long du fleuve Niger, à proximité des peuples Yoruba, formant environ deux cents villages situés dans des forêts denses et zones marécageuses pauvres en ressources. Ils furent les victimes des grandes campagnes d'esclavage vers l'occident au XVIIe et XVIIIe siècles.

  • Les Igbo utilisent abondamment des masques incarnant les âmes et les esprits des morts. Certains de ces masques sont utiliser comme des objets d'amusement lors des fêtes, mais d'autres jouent des rôles plus sérieux : le fonctionnement de la justice, les funérailles de notables. La principale originalité de ces masques est de mélanger les concepts et les éléments naturellement en opposition : le noir et le blanc, le féminin et le masculin, l'humain et l'animal, la beauté et la bestialité...

  • Parmi les masques produits par les Igbo ce type de masque à crête, puis les masques ngpwo qui incarnent les jeunes filles pubères et vierges ; ils sont utilisés lors des fêtes honorant ces filles ; il s'agit de masques à visage allongé, finissant par un menton étroit et s'allongent en haut par une crête simple ou multiple et complexe.

  • L'ikenga est un esprit honoré par les Igbo, il le représente par des statues constituées d'un personnage anthropomorphe assis sur un tabouret, aux bras séparés du tronc et aux jambes un peu écartées ; le visage se caractérise par ses traits humains accentués, en particulier la grande bouche, le nez fortement sailli, le front bombé en enfin, le somment du crâne est recouvert par une coiffure élaborée, complexe représentant souvent une paire de cornes d'un bélier, mais elles peuvent être également composées de la superposition de multiples figures constituées de nombreux éléments distincts. Le corps de l'ikenga est recouvert par une couche de kaolin le colorant en blanc, mais parfois l'ikenga est polychrome.

  • Références :
    • L'art de l'Afrique. Série " Génie de l'art". Editions Place des Victoires - Paris. 2014.
    • Sylvester Okwunodu Ogbechie. Refaire l'histoire. Les collectionneurs africains et le canon de l'art africain. Edition 5 continents. Milan 2011.
    • Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, Lucien Stéphan, Germain Viatte. L'art africain. Editions Citadelles & Mazenod. 2008.
    • Zerbini Laurick. ABCdaire des arts africains. Flammarion 2002. 
    • Christiane Falgayrettes-Leveau, Lucien Stéphan. Formes et couleurs ; sculptures de l'Afrique noire. Musée DAPPER. 1993.


Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 16 Novembre, 2019

     
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Paris / France