Les composantes de la fleur du laurier-rose blanc
(Nerium oleander) de la famille des Apocynacées
Des hélices en mouvement
زهرة الغار الأبيض ـ الدرويش الدائر ـ المروحة


  • Arbre aromatique et d'ornement appartenant à la famille des Apocynaceae (Apocynacées ou Apocynées), mais aussi une plante violemment cardiotoxique.
    La plante qui a donné son nom à la famille des Apocynaceae est l'Apocynum ; ce nom signifie " actif contre les chiens - sans les chiens ".

  • Appelé également : "Oléandre", "Rosage", "Nérion", "Nérier à feuilles de laurier", "Lauraine", "Laurelle" et "Laurose".

  • La plante est répandue dans les régions chaudes et tempérées comme de la région méditerranéenne, et en général, au Sud de l'Europe, en Afrique du Nord et en Asie Mineure.

    Elle forme des arbres, des arbrisseaux (plante ligneuse de moins de 4 mètres de hauteur, dépourvu de tronc et ramifié dès la base) et des buissons (des touffes de végétation arbustive), parfois massifs.

  • Les tiges sont rigides, droites et à écorce grisâtre.

  • Les feuilles sont simples, pétiolées, entières, longues et étroites, lancéolées (en forme de lance), alternes, persistantes (restant vertes à l'hiver), épaisses, coriaces, lisses, luisantes et à nervures pennées : le pétiole se prolonge dans le limbe de la feuille par une nervure médiane le partageant en deux parties égales, puis de cette nervure partent de 50 à 70 paires de nervures parallèles secondaires comme les barbes d'une plume.

  • La fleur de la plante est de couleur rose vif, rouge ou blanc ; elle possède une corolle d'une seule pièce, composée d'un tube duquel se dégagent cinq pétales égaux soudés ensemble dans leurs parties centrales, il s'agit de la caractéristique principale de la famille des Apocynaceae qui sont des planes gamopétales (l'ensemble des dicotylédones ayant des fleurs à pétales soudés afin de former le tube et ayant pour type la pervenche).

    La fleur du laurier-rose possède (comme les fleurs des narcisses) une couronne ou coronule, située au niveau de la gorge de la corolle (entre le tube et la partie étalée des pétales), il s'agit d'appendices ou franges juxtaposés et libres donnant à cette couronne un aspect lacinié, c'est-à-dire avec des découpures profondes et étroites.

    Les étamines se prolongent vers le haut et prennent un aspect d'appendices turbinés dépassant le tube de la corolle.

  • La plante est hermaphrodite (réunissant sur une même fleur les organes reproducteurs mâles et femelles) et entomogame (à pollinisation assurée par les insectes). Les bourdons percent le tube de la corolle de la fleur afin d'extraire le nectar et préparer un accès aux abeilles pour faire la même action.

    La floraison est opulente, très décorative ; l'inflorescence est en cyme unipare (n'ayant qu'une fleur à la fois) hélicoïde ; il s'agit de fausse ombrelle à l'extrémité des rameaux.

  • Les fruits sont des gousses droites, anguleuses longues de 10 à 15 cm, contenant des graines pourvues de longs poils issus du hile et permettant leur dispersion dans la nature grâce au vent (gaines anémochores ; se dispersant par le vent).

  • Les Apocynacées possèdent également deux caractères anatomiques particuliers :

    • La présence du liber interne (le tissu conducteur de la sève élaborée, situé dans la partie profonde des racines, des tiges et de l'écorce du tronc).
    • La présence de laticifères vrais, c'est-à-dire la présence de vaisseaux laticifères contenant du latex.

  • De nos jours, dans certains pays (Sicile, Inde...) le laurier-rose est planté de façon massive autour des routes, des autoroutes et dans leurs terre-pleins centraux (TPC), parce que parmi ses propriétés d'avoir un effet répulsif pour les moustiques

  • Le laurier-rose doit être distingué des plantes portant le nom de laurier comme :

    • L'arbre du laurier d'Apollon (laurus nobilis = laurier noble, de la famille des lauraceae), appelé également, laurier commun, laurier vrai, laurier-sauce, laurier des poètes, laurier des cuisines, laurier à jambon, ou tout simplement "laurier".
      Cet arbre est attribué à Apollon par référence à la nymphe Daphné, métamorphosée en laurier pour échapper à ses poursuites.

    • Des divers arbres ou arbustes comme :
      • Laurier-rose des Alpes : un rhododentron ferrugineux de la famille des Ericaceae.
      • Laurier-cerise (Prunus laurocerasus ou laurier de Trébizonde, Laurier-amande, laurier-palme. De la famille des Rosaceae.
      • Laurier-tin ou laurentin (viburnum tinus) de la famille des Adoxaceae (ex Capriofoliaceae).
      • Laurier du Portugal (Prunus lusitanica) de la famille des Rosaceae.
      • Laurier d'Alexandre (Fragon à grappes) de la famille des Asparagaceae
      • Laurier tulipier, synonyme de magnolia.
      • Laurier de Saint-Antoine (Épilobe en épi, Epilobium angustifolium) de la famille des Œnothéraceae).

  • Toxicité :

  • Il s'agit d'une plante à haute et violente toxicité pour l'homme et les animaux herbivores, en particulier le cheval, l'âne, la chèvre, le mouton, le lièvre, le lapin et le rat.

    Cette toxicité peut être transmise à l'eau dans laquelle plongent les racines et les rameaux de la plante.

    Toutes ses composantes (feuilles, fleurs, tiges, rameaux, racines et latex) contiennent principalement une substance appelée "oléandrine", un hétéroside cardiotoxique extrait pour la première fois de la plante en 1877 par Lukomski, proche dans sa structure et dans ses effets, de la digitaline, extraite de la digitale (Digitalis purpurea) et partage ses propriétés cardiotoxiques dont l'ingestion, à faible dose, peut entrainer une intoxication sévère, résistante au traitement, voire mortelle : malaise, courbature, vertiges, sueurs, froides, troubles respiratoires et cardiaques graves, troubles digestifs de type de vomissements, douleurs abdominales, diarrhées ; fièvre ; dilatation des pupilles ; aphonie ; convulsions tétaniques ; cyanose et mort par arrêt cardio-circulatoire.
    Une ou quelques feuilles peuvent tuer un adulte.

    Il a été cité des cas de décès chez certaines personnes choisissant l'utilisation des rameaux du laurier-rose, tout droits et solides, pour préparer des brochettes rôties de viande imprégnée, lors de la cuisson, par les substances toxiques présentes dans ces rameaux.

  • Le Laurier-rose contient également deux glucosides, la nériantine et la néritine, isolées de la plante en 1883 par Schmiedeberg. Leulier, en 1932, affirme que ces deux substances sont plus proches de la strophantine que de la digitaline.

  • F. Flury et W. Neumann extraient du laurier-rose un nouveau glycoside très stable dans le milieu acide digestif et dans l'organisme, il fut appelé folinérine ; il possède les mêmes activités de la digitale, mais sans s'accumuler dans l'organisme comme le fait la digitaline.

  • F. Flury et W. Neumann isolent également des feuilles de la plante un aglycone inconnu, il s'agit de l'oléandrigénine, plus actif que tous les aglycones connus et tous les glucosides digitaliques.

  • La famille des Apocynaceae comporte plusieurs espèces dont : les Apocynum (Apocynum cannabinum ou le Chanvre du Canada et Adenium Hongkel de Mauritanie) ; les Pervanches (les Vinca) ; le Laurier-rose (Nerium oleader) ; les Strophantus ; Tanghinia venenifera ; Pachypodium de Madagascar (sans feuilles) ; les Thevetia américaines qui servent à capturer les poissons grâce à leurs alcaloïdes toxiques ; les Acokanthera ouabaïo de Somalie qui servent à préparer un poison des flèches servant à capturer les autruches , de ces plantes on extrait l'ouabaïne...

  • Référence :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurier-rose
  • Dictionnaire numérique Cordial
  • Maurice Reille. Dictionnaire visuel de botanique. Ulmer 2014.
  • Larousse des plantes et fleurs de jardin. Editions Larousse 2012.
  • Paul-Victor Fournier. Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. omnibus 2010.
  • Les plantes médicinales. p:183. Sélection du Reader's Digest 2008.
  • Jean-Marie Polese. Encyclopédie visuelle des plantes sauvages. Artémis 2007. p:181.
  • Gérard Debuigne, François Couplan. Le petit LAROUSSE des plante qui guérissent. Larousse 2006.
  • Botanica : Encyclopédie de botanique et d'horticulture. Könemann. 2003.
  • Henri Coutière. Le Monde vivant -Histoire naturelle illustrée. Tomme cinquième. Les Editions Pitttoresques. 1930.
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Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 10 Septembre, 2019

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