Téléphore fauve  - Rhagonycha fulva - Famille des Cantharidés (de l'ordre des Coléoptères)


Téléphore fauve - Rhagonycha fulva
de la famille des Cantharidés (de l'ordre des Coléoptères)



  • Classification :

    • Ordre : Coléoptères
      • Sous ordre : Polyphaga
        • Famille : Cantharidae
          • Sous-famille : Cantharinae
            • Genre : Rhagonycha
              • Nom binominal : Rhagonycha fulva.


  • Description du Téléphore fauve :

    • Le téléphore fauve est un coléoptère à élytres mous, puis comme l'ensemble des Coléoptères et des Orthoptères (exemple : sauterelles), il possède une armature buccale de broyeur.

      Il mesure de 7 à 10 de longueur, mais le mâle est plus petit que la femelle. L'insecte adulte est de couleur roux avec des yeux noirs et de longues antennes.

  • Répartition et habitues :

    • Il s'agit d'un coléoptère répandu en Europe ; souvent on les rencontre en groupes en pleine activité sexuelle au milieu des fleurs. Dans cet article, les images sont prises sur le Chardon de Syrie (Asteraceae) et le "Tamaris de France" (Tamarix gallica de la famille des Tamaricaceae).

    • Période de vol : de mai au juillet.

    • On peut l'apercevoir dans les jardins, les parcs, les haies, les prairies, les lisières.

    • La femelle répand ses œufs sur le sol ; les larves vivent dans la terre ; elles sont prédatrices se nourrissant d'autres insectes et d'escargots.

  • Données complémentaires :

    • Rhagas : du grec du grec "rhagas", "rhagados" qui signifie « fente, crevasse », donc "rhagonycha" signifie : avec des griffes fendues"

    • Fulva : signifie fauve.

    • Téléphore : signifie "répandu partout"

    • Coléoptère : Ce nom est composé de :

      • Coléo- qui vient du grec « koleos - coleos » qui signifie « étui » parce que cet ordre d'insecte se caractérise par la transformation des ailes antérieures en « élytres » c’est-à-dire des ailes dures et cornées recouvrant les ailes postérieures membraneuses de vol ; c'est deux élytres forment ensemble comme un étui dure protecteur. L'ordre des Coléoptères regroupant plus de 300 000 espèces connues.

        -ptère = du grec « pteron » qui signifie «  aile  ».

    • Cantharidae (Cantharidés) et la Cantharide :
      Une famille de Coléoptères à la quelle appartient le Téléphore fauve.

      Il existe un insecte portant le nom de Cantharide (Cantharide officinale, Mouche espagnole, Mouche de Milan, ou Mouche Cantharide Lytta vesicatoria) : ce n'est pas une mouche, elle n'appartient pas à la famille des Cantharidés. Il s'agit d'un Coléoptère de la famille des Meloidae (Méloïdés ou des Vésicants) ressemblant au Téléphore fauve, mais de couleur vert doré, avec une brillance métallique cuivrée. Cet insecte dégage une odeur forte et pénétrante évoquant l'odeur de la souris afin de faire fuir ces prédateurs. Il se nourrit des feuilles des plantes, en particulier les Frênes, les Troènes et les Lilas. Ses larves se développent dans les nids d'abeilles solitaires.

      Le corps séché de la Cantharide officinale est utilisé la préparation d'une poudre officinale (la cantharide officinale) possédant une propriété aphrodisiaque grâce à une substance nommée "cantharidine : alcaloïde toxique" entraînant la congestion des muqueuses de tout l'appareil uro-génital. Des effets secondaires liés à la congestion des muqueuses de l'organisme sont à redouter : hématurie (urines sanglantes), douleurs et vomissements. Un surdosage peut entrainer la mort.

      La cantharidine est utilisée également dans la composition de la "vésicatoire = qui produit des ampoules sur la peau", une préparation irritante thérapeutique, destinée à obtenir la formation d'une volumineuse cloque épidermique identique à celle produite par une brûlure de 2° degré.

      La cantharidine est présente dans tous les organes de l'insecte en proportion variable et particulièrement dans le sang et les organes génitaux de la femelle. Quand son odeur ne suffit pas pour faire fuir ses prédateurs, l'insecte émet, par saignée, de sang vers l'agresseur entraînant chez lui des lésions irritatives pouvant être graves.

Références :
  • Michael Chinery. Insectes de France et d'Europe occidentale. Flammarion 2012.
  • PROPAGE (Protocole Papillons Gestionnaires. Noé / Muséum National d'Histoire Naturelle). 2010
  • Benjamin Bergerot. Sur la piste des papillons DUNOD.
  • Dictionnaire numérique Cordial
  • Henri Coutière. Le monde vivant, Histoire naturelle illustrée. Les Editions Pittoresques - Paris 1930.

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 8 Septembre, 2018

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