Château de Versailles
La chapelle royale

Construite et décorée de 16
89 à 1710 par l'Architecte Jules Hardouin-Mansart sous l'ordre de Louis XIV
(Roi de France de 1643 à 1715)



  • Vue de l'intérieur de la chapelle :
    • Au rez-de-chaussée, la nef avec ses piliers au-dessus desquels furent représentés les anges porteurs des instrument de la passion du Christ. Au fond de la nef il fut édifié le maître-autel puis le retable avec le symbole divin du triangle.
    • Au premier étage, on distingue les tribunes latérales destinées aux Dames de la Cour du Roi qui assistées à la messe royale. Enfin, au-dessus de l'autel se trouve l'orgue de Cliquot, installé en face de la tribune royale, là où le Roi et sa famille assistaient, tous les jours, à la messe.



  • Louis XIV :
    roi de France (1643-1715), fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche.
    Né en 1638 à Saint-Germain-en-Laye, âgé de 5 ans à la mort de son père, il subit l'influence de sa mère, la régente Anne d'Autriche, et celle de Mazarin, principal ministre d'État, et est profondément marqué par les événements de la Fronde (1648-1653). À la mort de Mazarin (1661), le jeune roi, qui, l'année précédente, a épousé l'infante Marie-Thérèse, manifeste sa volonté d'assumer le pouvoir seul, sans Premier ministre.

    Aidé de Colbert, il réforme le gouvernement, entreprend l'unification et la centralisation de l'Administration. Écartant le haut clergé et la noblesse d'épée, il choisit un petit nombre de collaborateurs parmi la noblesse de robe et la bourgeoisie. Après avoir fait arrêter et condamner l'ambitieux Fouquet (1664), Louis XIV s'appuie sur quelques dynasties ministérielles sûres comme les Colbert et les Le Tellier (Michel Le Tellier, Louvois). Les provinces sont quant à elles étroitement contrôlées par une administration plus nombreuse, dont les intendants constituent les principaux agents.
    Chef de l'Église de France et fortement influencé par sa seconde épouse, Mme de Maintenon (1683), le roi exige en matière religieuse la même soumission générale. Un long conflit l'oppose à la papauté, particulièrement sous Innocent XI (1676-1689), à propos de la régale. S'érigeant cependant en défenseur de la foi catholique, Louis XIV adopte contre les protestants une politique répressive (dragonnades). Plus encore, il révoque en 1685 l'édit de Nantes, mettant fin à l'existence légale du protestantisme en France et provoquant, du même coup, un exode massif des réformés. Le roi obtient ensuite l'appui de la papauté dans sa lutte contre le quiétisme et le jansénisme (bulle Unigenitus, 1713).
    Protecteur des lettres, des arts et des sciences, Louis XIV les met au service exclusif de sa gloire. Son règne est marqué par une floraison exceptionnelle d'écrivains (Molière, Racine, Boileau...) et d'artistes (Le Brun, Le Nôtre, Hardouin-Mansart), qui font de Paris et de Versailles les hauts lieux de la culture et de l'art classiques en Europe.
    Une politique extérieure belliqueuse

    Outre l'appétit de gloire et de prestige, les motivations de la politique belliqueuse de Louis XIV sont : le renforcement des frontières stratégiques du royaume, la défense du catholicisme en Europe et les prétentions à la Couronne d'Espagne. Disposant d'une diplomatie et d'une armée sans rivales, le roi trouve en Vauban un preneur et un constructeur de places fortes hors du commun. Dès 1667, il rompt avec l'Espagne qui, à l'issue de la guerre de Dévolution (1667-68), doit lui céder douze places fortes de Flandre ; la guerre de Hollande (1672-1679) lui permet d'élargir ses conquêtes en Flandre et dans le Hainaut, et d'acquérir la Franche-Comté. Fort de ses succès, il pratique la politique des « réunions » (1679-1684), annexant en pleine paix Montbéliard, des villes de la Sarre et du Luxembourg, proclamant sa souveraineté sur l'Alsace et occupant Strasbourg. L'Europe, alors, se ligue contre la France. La guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697) l'oblige à rendre une partie de ses conquêtes dans l'Est. La guerre de la Succession d'Espagne (1701-1714), jalonnée de durs revers, voit la France menacée d'invasion (1708). Les traités d'Utrecht et de Rastatt (1713-1714), en obligeant Louis XIV à reconnaître la séparation des Couronnes de France et d'Espagne et à céder une partie de ses colonies canadiennes à l'Angleterre, marquent la fin de l'hégémonie française.
    Cette suite de guerres finit par épuiser la France. Les dernières années du règne de Louis XIV sont marquées par la menace d'une banqueroute et la misère des classes populaires, victimes des crises de subsistance, de la famine et des épidémies.

  • Jules Hardouin, dit Hardouin-Mansart :
    (Paris 1646 - Marly 1708), premier architecte de Louis XIV, agrandit le château de Versailles à partir de 1678 (galerie des Glaces, chapelle, etc.). On lui doit encore la chapelle des Invalides, avec son dôme à deux coupoles emboîtées (d'après une idée de F. Mansart ; 1676-1706), les places Vendôme et des Victoires à Paris, le Grand Trianon, divers châteaux, des travaux pour Arles, pour Dijon. D'une grande diversité, incluant des dessins de fortifications aussi bien qu'un modèle nouveau de maison urbaine, son œuvre connaîtra pendant plus d'un siècle un rayonnement dépassant les frontières de la France.
    © Larousse-Bordas 1998


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