Clarkia concinna - Plante originaire des USA (Californie)

Monnaie-du-pape - Monnoyère - Lunaria annua - Lunaria biennis - Lunaire - Variegata
Médaille de Judas

(de la famille des Brassicaceae/Cruciféracées)

Les fleurs de la plantes (gamme de couleur : mauve - violet - rose)


  • Monnaie-du-pape (Lunaria annua ; Lunaria rediviva - -Lunaire) :

    • Le nom de la plante " Lunaria annua - Lunaire " dérive de " lune " en raison de l'aspect des fruits de la plante (les silicules) qui prennent, à maturité, la forme d'un disque blanchâtre, ovale ou rond, transparent, brillant la nuit quand il est traversé par la lueur de la lune.

      Le nom " Monnaie-du-pape " est lié, une fois encore, à la forme des fruits de la plantes (les silicules), à cause de leur ressemblance avec les pièces de monnaie. Cette forme explique également les surnoms de la plante : Monnoyère, Herbe-aux-écus, Médaille de Judas (la récompense de Judas pour trahir Jésus), Dollar plant, Honesty, Money in both pockets, Moonpennies...

    • Plante rustique originaire du Sud-Est de l'Europe et de la côte méditerranéenne, mais elle fut cultivée partout comme étant une plante décorative et ornementale.

      Elle peut pousser à l'état sauvage dans les terrains vagues, le bords des chemins, les haies et les lieux ombragés jusqu’à 1200 mètres d'altitude. Elle se plaisent au soleil et à l'ombre, en sol bien drainé.

    • Les monnaie-du-pape sont des plantes herbacées annuelles ou bisannuelles de la famille des Brassicaceae (Brassicacées), mais parfois classées dans la familles des Cruciféracées. Elles se regroupant sous forme de colonies.

    • Il s'agit de plantes à croissance rapide, fleurissant au printemps (mars - juin) et parfois à l'automne (bisannuelles).

    • La hauteur de la plante varie de 15 à 100 cm pour 30 cm d'étalement. La tige est unique et dressée (érigée), non ramifiée ; ronde et velue.

    • Les feuilles sont velues vert vif ; les inférieures sont en forme de cœur (cordiformes) pointues ; puis elles prennent, en hauteur, une forme triangulaire à bords grossièrement dentés.
      Les feuilles basales sont pétiolées, mais les feuilles supérieures sont sessiles (sans pétiole : sans la partie rétrécie de la feuille reliant le limbe à la tige).

    • Les fleurs sont inodores, à l'inflorescence en grappes. Elles se composent de :

      • Quatre pétales libres (par ailleurs comme toutes les espèces de la familles des Brassicacées et des Cruciféracées) ; ils sont généralement symétriques, de 1,5 à 2 cm de long, de couleur variée : mauve ; violet ; violet bleuté ; rose pourpré, magenta rosé et rarement blanc.

      • Quatre sépales externes, dont deux opposés, bossus à la base et séparés par les deux autres sépales sans bosse.

    • Le fruit de la plante commence à apparaître dès que les pétales et les sépales tombent : l'ovaire s’aplatit et subit une forte croissance pour former une silicule (une silique qui n'est pas très allongée, mais large, plate et à peu près isodiamétrique) ronde ou ovoïde de 3 à 5 cm de grand axe, au début verte puis en se séchant sous l'effet des rayons du soleil, elle devient membraneuse, transparente de couleur blanc-peige (argenté), composée de deux valves externes séparés par une cloison (septum) centrale totale interne (une silicule latisepté) formant deux compartiments dans lesquels évoluent de 5 à 7 graines.
      La silicule de la monnaie-du-pape se termine par un bec.

    • Les graines sont plates et réniformes (à hile) ; le hile est relié au cadre de la silicule (le cadre placentaire) par un long funicule (petit pédoncule ou micro cordon ombilical).

      Les graines possédant deux faces aux gravures de formes extrêmement variés, mais toujours avec le même thème : des arbres de vie ; des plantes à branches comme s'il s'agit des inscriptions extraites de la mémoire des vies passées de la plante.

      En cumulant les graines, les unes sur les autres, on a l'impression d'être devant un amas de pièces de monnaie ; je pense que c'est ce spectacle visuel qui a donné à la plante son nom : monnaie de...

    • Brassicacées (Bracicasseae) :
      La famille des Brassicacées est nommée également la famille des " Crucifères = Les Porte-croix " ; ce nom vient de la composition de ses fleurs : quatre pétales réguliers disposés symétriquement pour former ce ressemble à une croix, puis quatre sépales dont deux bossus à la base. Les étamines sont au nombre de six, dont deux courtes et quatre plus longues, mais chaque paire des ces dernières est le dédoublement d'un seul étamine. Les fleurs de cette famille produisent grâce à leurs nectaires, une nectar très appréciée par les abeilles et les autres pollinisateurs.
      Les fruits dans cette famille sont des siliques ou des silicules à cloison médiane.
      Ce sont des plantes des régions tempérées, mais certaines espèces s'avancent très haut, vers le pôle sous formes très simplifiées.

    • La familles des " Crucifères - Brassicacées " compte presque 3000 espèces, les plus connues sont :
      • Les Choux (Brassica) et toutes leurs variétés (Choux de Bruxelles ; de Milan ; de Portugal ; Brassica oleracea ; Chou à choucroute ; Chou de Saint-Denis ; Brassica oleracea caulo-rapa ou le Chou-rave ; Brassica oleracea botrytis ou le Chou-fleur qui naquit dans le Levant à une époque très ancienne ; le Brocoli...
      • Brassica napus (le Navet) ; la Betterave...
      • Brassica campestris oleifera (le Colza).
      • Le Radis (Raphanus sativus)
      • Eruca sativa (la Roquette).
      • Lunaria biennis (Monnaie-du-pape) fait partie des Crucifères à silicule.
      • Alyssum saxatile (Corbeille d'or) ; les Draba ;
      • Les Cressons.
      • Cochlearia officinalis ; Raifort (Cochlearia armoracia).
      • La rose de Jéricho (Anastatica hierochuntica); Cakile maritima.
      • Bourse à pasteur (Capsella bursa pastoris)

  • Références :
    • Dictionnaire numérique Cordial
    • Girard Guillot. Guide des fleurs du jardin. Bellin- 2015, p:279.
    • Jean-Marie Delecroix. Les 200 meilleurs alime,ts santé. p:204-205. Larousse 2015.
    • Maurice Reille. Dictionnaire visuel de botanique. Ulmer 2014.
    • Larousse des plantes et fleurs de jardin. Editions Larousse 2012.
    • Les plantes médicinales. p:183. Sélection du Reader's Digest 2008.
    • Jean-Marie Polese. Encyclopédie visuelle des plantes sauvages. Artémis 2007.
    • Wuyts Daniel. Propriétés diétiques et médicinales des nos aliments et épices. Tom e 1, p:336-337. satas 2007.
    • Gérard Debuigne, François Couplan. Le petit LAROUSSE des plante qui guérissent. Larousse 2006. 
    • Botanica : Encyclopédie de botanique et d'horticulture. Könemann. 2003.
    • L'almanach du jardinier 2000. p:19. Les nouveaux Jardiniers.
    • Henri Coutière. Le Monde vivant -Histoire naturelle illustrée. Tomme cinquième. Les Editions Pitttoresques. 1930. p:143-148.

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : 15 Avril, 2017

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