Égypte - La nécropole d'Al-Jizah (Gizeh) : Le majestueux grand sphinx de Gizeh (de Chéfren ?)
(Abou al-Haoul en Arabe, c'est-à-dire "le père de la terreur")
© Auteur texte et image : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 13 Mars, 2011

Chéfren ou Khafra' ou Khâefré, est le quatrième roi de la IVe dynastie (vers 2620 av. J.-C.)

  • Caractéristiques du grand sphinx du Gizeh :
    • Ce sphinx représente un lion à tête humaine (lion androcéphale) accroupi, la face tournée au Levant ; il est coiffé du némès avec l'uræus au front.
    • Les dimensions de ce sphinx sont :
      • la longueur depuis l'extrémité des pattes de devant jusqu'à la naissance de la queue = 57 mètres ;
      • la longueur totale (queue comprise) = 73 mètres ;
      • la hauteur depuis le sol jusqu'au sommet de la coiffe = 20 mètres ;
      • la largeur maximale = 14 mètres ;
      • la face mesure 5 mètres de hauteur ; l'oreille 1,37 mètre et le nez 1,70 mètre.
      • le poids est d'environ 20 000 tonnes ;
      • le volume sculpté est d'environ 765 mètres cubes.

  • C'est la plus volumineuse sculpture monolithique faite par l'homme ; elle fut sculptée à partir de d'un seul bloc de roche calcaire se trouvant sur place et faisant partie du plateau du Gizeh ; ce plateau a servi de carrière pour extraire les blocs de calcaire utilisés pour l'édification du temple du sphinx (qui se trouve devant ses pattes de devant), puis le temple funéraire de Chéfren (le temple de la vallée ou le temple bas) qui juxtapose le temple du sphinx, et enfin l'ensemble des complexes funéraires du plateau du Gizeh (les pyramides, le temples et les chaussées).

  • Histoire d'édification du grand sphinx de Gizeh :
    • Le sphinx de Gizeh fut édifié vers l'an 2600 av J.-C. ; à cette époque, les Égyptiens utilisaient, pour réaliser leurs sculptures, des ciseaux en cuivre brute contenant parfois des traces d'arsenic, et aussi du nickel, mais avec des taux inférieurs à 5 % (donc ce n'est pas du bronze).
      Les archéologues évaluent à environ un million d'heures le temps nécessaire pour sculpter ce sphinx en utilisant les mêmes outils de l'époque. À partir de cette base de calcul, ces mêmes archéologues pensent qu'en employant cent ouvriers à raison de dix heures par jour, la durée nécessaire pour édifier le grand sphinx de Gizeh serait de trois ans.

      Devant les pattes antérieures du sphinx on trouve son propre temple, il s'agit d'un édifice inachevé avec des murs extérieurs composés de blocs de calcaire en état brute, sans revêtement, puis un sol sans pavement, mais au sein de ce temple on trouve 24 énormes piliers (représentant les 24 heure de jour) destinés à l'origine à être des supports pour 24 statues du pharaon. À chaque extrémité de l'axe central (Est-Ouest) de ce temple on trouve une niche, donc une niche du côté du soleil levant, et une niche du côté du soleil couchant.

      Au Sud et tout près du temple du sphinx, on trouve un deuxième temple, c'est le temple funéraire bas de Chéfren (ou le temple de la vallée de Chéfren) qui est destiné à recevoir le pharaon après sa mort avant de l'acheminer, par la chaussée funéraire, à sa tombe dans la pyramide. Ce temple est similaire au temple du sphinx, mais il est par contre bien achevé, avec ses murs conservant leur revêtement, et ses rangés de piliers en granite, puis son sol pavé par des dalles en diorite avec des creux dans ce sol près des murs, là où furent déposées les 23 statues de Chéfren (seulement cinq ont été trouvées par Auguste Mariette lors du déblaiement de ce temple en 1860).

    • Classiquement, le sphinx de Gizeh fut édifié par le pharaon Chéfren, c'est une représentation de la force et la puissance royales raisonnées. Pour confirmer cette hypothèse, certains archéologues (comme l'Égyptien Zahi Hawass et l'Américain Mark Lehner) se basent sur cette réalité astronomique et topographique : à l'équinoxe du printemps et de l'automne (le jour a une durée égale à celle de la nuit), quand le soleil couchant touche l'horizon, il se trouve aligné à l'axe central du temple du sphinx passant par le milieu de ses deux niches (est et ouest) ; cette ligne touche aussi l'épaule droite du sphinx et la ligne de base de la face sud de la pyramide de Chéfren.

      D'autres archéologues affirment que ce sphinx n'est pas l'œuvre de Chéfren, parce que son visage carré et ses lèvres épaisses ne ressemblent pas au visage de Chéfren qui est plutôt plus étroit avec des traits plus fins ; puis Chéfren fut représenté toujours avec une barbe artificielle, et le sphinx ne possède pas de barbe. Donc à partir des ces caractéristiques certains égyptologues pensent que le sphinx représente le père de Chéfren, c'est-à-dire Chéops (une seule statuette pour lui fut retrouvée ; sur cette représentation le visage du Chéops est plutôt large, avec des traits épais et grossiers et sans barbe, mais d'après Zahi Hawass, cette statuette d'une dizaine de centimètres de hauteur fut probablement façonnée au cours de la XXVIe dynastie, vers 500 av. J.-C. et ne peut pas en aucun cas être fidèle à l'image de Chéops et ne doit pas être comparée au sphinx de Gizeh ; puis au cours d'un déblaiement du sphinx, il y a 200 ans, des fragments de la barbe (exposés actuellement au British Museum à Londres) furent trouvés entre ses pattes ; cela peut être expliqué par le fait que le sphinx, dans sa forme d'origine possédait une barbe surtout qu'au milieu de son torse on constate la présence d'une bosse pouvant être originellement le support de la barbe perdue.

      D'autres égyptologues veulent attribuer l'édification du sphinx de Gizeh à Didoufri (2566 - 2558 av.J.-C.) dont le règne se situe entre le règne de Chéops (2589 - 2566 av.J.-C.), et Chéphren (Khaf Râ ou Rêkhâf ; 2558 - 2532 av.J.-C.) ; tous les trois appartenaient à la quatrième dynastie (2613 - 2498 av.J.-C. La dynastie des constructeurs des pyramides).

  • Le grand sphinx de Gizeh à travers l'histoire :
    • Avec l'abandon de Memphis comme capitale pour Thèbes, la nécropole de Gizeh fut abandonnée par les Pharaons durant presque mille ans. Comme conséquence, le sable du désert recouvrit une grande partie du sphinx de Gizeh ; alors il fallait attendre la prise du pouvoir en Égypte par le Nouvel Empire et le retour à Memphis, en particulier sous le règne de Thoutmosis IV (Khei Khyou - 1419 - 1386 av.J.-C.) : jeune prince, au cours d'une promenade sur le plateau de Gizeh, il vint se reposer sous l'ombre du sphinx. En plein sommeil, le sphinx se présenta à lui dans le songe comme étant le dieu Horemhaket et lui demanda de le désensabler, le remettre en valeur et le protéger ; en échange le dieu lui promit royauté et pouvoir sur la haute et basse Egypte :
      "je te donnerai la royauté sur terre, à la tête des vivants, tu porteras la couronne blanche et la couronne rouge sur le trône de Geb, le prince (des dieux). La terre t'appartiendra en sa longueur et sa largeur, et tout ce qu'illumine l'œil brillant du maître de l'Univers. (...)".

      Thoutmosis IV obéissant, donna l'ordre de désensabler le sphinx entièrement, puis pour le protéger du sable et du vent il construisit un mur en briques crues haut de neuf mètres l'entourant latéralement et en arrière. Enfin, pour le remettre en valeur il ordonna de le peindre ; son visage et son corps prirent la couleur rouge vif et la coiffe prit les couleurs jaune et bleu. Des traces de peinture sont toujours identifiables sur le visage et le corps du sphinx, puis certaines parties des murs protecteurs sont toujours présents avec certaines briques portant le seau de Thoutmosis IV.

      La stèle en granite qui fut installée entre les deux pattes de devant du Sphinx commémore le songe de Thoutmosis IV et ses travaux. Le texte gravé sur cette stèle indique que le sphinx est une représentation du dieu Horemhaket (Horus faucon surmontant le disque solaire à l'horizon, entre deux montagnes ou Horakhéty-Khépri-Râ-Atoum, ou encore Horus à l'horizon) qui jouait le rôle du gardien de l'Au-delà.
      Devant cette "stèle du songe" et toujours entre les deux pattes du sphinx fut édifiée aussi une chapelle royale.

    • De nouveau, le sphinx de Gizeh fut englouti par le sable car Hérodote qui visita la nécropole de Gizeh ne le mentionna pas.

    • En 30 av. J.-C. les Romains désensablèrent de nouveau le sphinx puis recouvrirent la partie distale et moyenne de ses pattes de devant par des petits blocs de pierre calcaire de la taille de petites briques ; ce revêtement est visible de nos jours ainsi qu'un revêtement datant de la première restauration durant le règne de Thoutmosis IV et qui est composé de blocs de pierre plus volumineux et déposés sur la partie proximale des pattes et d'autres parties latérales du corps du sphinx.

    • Plusieurs géographes arabes mentionnèrent la présence de certaines parties du sphinx non englouties par le sable, et particulier la tête qui inspire pour les habitants de la région la peur d'où son nom arabe "Abou al-Haoul", c'est-à-dire "Le père de la terreur".

    • L'historien arabe "Ahmad al-Maqrîzî " écrivit en 1411 que certains habitants de la région faisaient des offrandes au sphinx comme étant une divinité de la fertilité, alors en 1378, un pieux cheikh soufi au nom de "Mohammed Sa'im al-Dahr" ordonna de casser le nez du sphinx pour prouver à ces paysans qu'il ne s'agit effectivement qu'une simple statue en pierre inoffensive et inactive. Pour cet acte de vandalisme, Mohammed Sa'im al-Dahr fut condamné à mort par pendaison.

      La technique avec laquelle le nez du sphinx fut cassé laissa deux traces identifiables jusqu'à aujourd'hui sous la forme d'une fissure au niveau de la racine du nez (entre les deux orbites oculaires) et une entaille près du bord externe de la narine gauche.

    • Fréderic Louis Norden (22 octobre 1708 - 22 septembre 1742), capitaine de la marine royale de Danemark, qui fut envoyé en Italie et en Égypte avec la mission de dessiner les monuments antiques, ; dans son livre "Voyage d'Egypte et de Nubie", le dessin consacré au sphinx de Gizeh ne montre que sa tête, car le corps et les pattes étaient engloutis dans le sable ; puis sur le visage on remarque que le nez était déjà arraché.

    • En 1850, l'Égyptologue français "François Auguste Ferdinand Mariette" tenta de désensabler le sphinx de Gizeh, mais il ne réussit que le dégagement des pattes du sphinx et "la stèle du songe" qui furent rapidement recouvertes par le sable.

    • En 1886, l'égyptologue Gaston Maspero entreprit des nouveaux travaux de désensablement du sphinx, mais comme Auguste Mariette, ces travaux furent limités au déblaiement de ses pattes et de "la stèle du songe".
      Rapidement le sable reprit son droit sur le sphinx.

    • En 1926, Emile Baraize entama des grands travaux de désensablement et de restauration du sphinx de Gizeh, ces travaux furent achevés en 1936 avec le dégagement total du sphinx, de la stèle du songe et de la chapelle royale (toutes les deux situées entre les pattes du sphinx).

    • De 1980 à 1987, de nouveaux travaux de restauration ont été effectués sur le sphinx avec la fixation et la consolidation par du ciment, les blocs de pierre de revêtement (de l'époque Thoutmosis IV et de la restauration romaine de l'an 30 av. J.-C.).

    • Une partie de l'épaule droite du grand sphinx s'est effondrée en 1988.

    • Le ciment, comme étant très nocif pour le calcaire, rongeait la structure de base du sphinx, donc l'Égyptologue égyptien Zahi Hawass entreprit de nouveaux travaux à partir de 1988 et pendant 10 ans, pour débarrasser le sphinx du ciment et pour consolider l'ensemblede ses structures.

    • Le sphinx comme étant en calcaire, reste un édifice très fragile et peu résistant aux actions néfastes des variations de température, et surtout de l'érosion exercée par le vent, le sable et la pluie, mais le danger vient aussi du ventre de la terre : le calcaire est un roc formé dans les fonds de la mer par la déposition successive des sédiments marins, donc il contient du sel ; quand le niveau de l'eau des nappes souterraines s'élève, cette eau s'infiltre par capilarité dans la roche calcaire et dissout le sel qu'elle contient, ce sel se dépose ensuite à la surface et rend les couches superficielles du sphinx très friables, alors elles se transforment sous l'effet de l'érosion en poussière.

    • Depuis avril 2006, une restauration du grand sphinx est de nouveau entreprise afin de rectifier les erreurs du passé et surtout l'utilisation du ciment au cours des précédentes restaurations du monument.

  • Symbolisme du sphinx de Gizeh :
    • Le sphinx est un lion à tête d'homme (lion androcéphale), donc c'est l'union de la force et la férocité extrêmes représentées par le corps du lion ; puis l'intelligence, la réflexion et la prudence représentées par la tête humaine ; alors quand il s'agit de la tête d'un Pharaon, le sphinx dans ce cas là représente un souverain fort et puissant, mais cette puissance est raisonnée par l'intelligence humaine.
      Les égyptologues pensent que le sphinx est la représentation du pharaon qui a ordonné son édification (soit Chéfren, soit Chéops soit Didoufri, frère de Chéfren et fils de Chéops). Plus tard, d'autres pharaons se firent présenter en sphinx, comme c'est le cas de Thoutmosis III, et Ramsès II, Amenemhat II, Mérenptah, Chéchoq I (ou d'autres : le Caire ; Isma'ilia) ; puis parfois c'est un des enfant du pharaon qui est représenté en sphinx (sphinx de la princesse Ita - Qatna - Syrie - XII dynastie égyptienne - vers 1930 - 1850 a. J.-C.)...
      Parfois le sphinx ne représente par le pharaon, mais il est le protecteur de son temple (l'allée des sphinx androcéphales au temple de Luxor et les sphinx de la colonne de Pompée à Alexandrie). dans cette fonction protectrice, le sphinx peut être à tête d'animal, comme c'est le cas des allées de sphinx criocéphales (lion à tête de bélier) que l'on peut admirer à l'entrée du temple de Karnak à Luxor.

    • Le sphinx de Gizeh, après la restauration réalisée par Thoutmosis IV, devint la représentation du dieu égyptien, gardien de l'Au-delà (Horemhaket) ; c'est tout à fait logique, car le plateau de Gizeh n'est qu'une immense nécropole, donc un portail vers le mode des morts, et le sphinx est là pour garder cet univers sans vie.

    • Le sphinx grec est une lionne ailée à tête de femme énigmatique symbolisant la féminité pervertie et la vanité tyrannique et destructive et évoquant l'énigme et le secret.

      Dans la mythologie grecque, Œdipe en affrontant et en trouvant la solution à l'énigme posée par la sphinx, soulage Thèbes de ce monstre qui ravageait la ville et sa région en posant des énigmes aux passants et en dévorant ceux qui ne pouvaient pas y répondre.

      Les historiens affirment que la sphinx grecque est un lointain héritage venu de l'Égypte par la Syrie, car sur cette terre, les fouilles archéologiques ont permis de retrouver des sphinx femelles ailées comme c'est le cas à Gouzana (Tell Halaf - début du premier millénaire av. J.-C.) ; puis aussi des sphinx androcéphales ailés (Sphinx androcéphale ailé et barbu du royaume de Qatna - vers 1600 av. J.-C. ; puis le sphinx androcéphale ailé sur un sceau cylindre - XVIIIe siècle av. J.-C.).
      Hérodote lors de sa visite en Égypte nomma les sphinx égyptiens " les andro-sphinx " parce qu'il ne connaissait que les sphinx femelles grecques. En effet, avant que le nom grec "sphinx" devint le nom usuel pour ces lions androcéphales égyptiens, en Egypte on les consacrait le terme de " shespânkh " c'est-à-dire " statue vivante ".

    • Pour les Arabes, le sphinx est la représentation de la terreur par excellence, d'où sa qualification d'Abou al-Haoul - le père de la terreur ; c'est un peu normal quand on garde cet immense cimetière et depuis des milliers d'années.

    • D'autres plus imaginatifs, croient que ce sphinx immuable et tranquille, cache dans ses entrailles les secrets de certaines civilisations venant de la constellation d'Orion, ou de civilisations humaines imaginaires ou disparues et en particulier l'Atlantide.

      Le médium Edgar Cayce (mort en 1945) confirmait à ses adeptes, que dans une vie antérieure, avaient vécu en Égypte auprès du prêtre « Ra Ta », l'incarnation d'Edgar Cayce lui-même, et qu'ensemble, ils enterrèrent sous le sphinx l'archive de la civilisation disparue, Atlantide.
      Voilà ce que disait Edgar Cayce (en 1933) :
      • « En terre égyptienne, dans un lieu où l'on pénètre à partir de la patte droite du Sphinx, se trouve la salle des archives de l'humanité. Ces archives vont depuis le commencement des temps où l'esprit prit forme et commença à descendre sur cette Terre. Elles comportent l'histoire de toutes les nations de la Terre, l'histoire de la destruction finale de l'Atlantide, et l'histoire de la construction de la Pyramide de l'Initiation, avec les noms des individus, des lieux, avec les dates et les temps où ces archives seront à nouveau ouvertes…
        Car, avant le changement d'époque, ("avant le changement d'époque" = avant le passage à l'Ere du Verseau) la vérité sera révélée. On retrouvera ces documents. Mais on ne pourra pénétrer dans les salles souterraines, en partant de la patte droite du Sphinx, que lorsque les temps seront révolus et que les changements auront été accomplis dans cette phase de l'existence humaine. »

    • En effet, plusieurs cavités ont été découvertes dans le corps et sous le grand sphinx de Gizeh avec par exemple une entrée latérale cachée par un petit bloc de pierre, puis une deuxième entrée située derrière "la stèle du songe" et enfin une entrée située sur le dos du sphinx. Ces cavités contiennent rien, et mènent à nul part.



Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour le 13 Mars, 2011


  • Références :
    • Christine le GOFF et Gary Glassman. Film " Les énigmes du Sphinx " commenter par Zahi Hawass, Mark Lehner, Christine le GOFF et Yves Jeanneau. TeleFrance, Yves Jeannneau, Arte France - 2010.
    • Georges Posener, Serge Sauneron, Jean Yoyotte. " Dictionnaire de la civilisation égyptienne "; Fernand Hazan- 1988.
    • Jean Chevalier, Alain Gheerbrant; " Dictionnaire des symboles ". Robert Laffont - 1969.

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