Les antiseptiques
Famille d'antiseptiques
Spectre d'activité des principales familles d'antiseptiques
Gram +
Gram
-
Myco-
bactéries
Levures
Moisissures
Virus nus
Virus enveloppés
Spores
HALOGÉNÉS
CHLORÉS
(Dakin)
+
+
+
+
+
+
+
+
IODÉS
(PVPI, alcool iodé…)
+
+
+
+
+
+
+
+
BIGUANIDES
Chlorhexidine
+
+
+/-
+
+/-
+/-
+
-
ALCOOLS
(éthanol à 70°,
alcool isopropylique 60°)
+
+
+
+/-
+/-
+/-
+
-
TENSIO-ACTIFS
AMMONIUMS
QUATERNAIRES
(chlorure de benzalkonium…)
+
+/-
-
+
+
+/-
+
-
DIAMIDINE
(hexamidine)
+/-
-
-
-
-
-
-
-
OXYDANTS
(eau oxygénée 3%)
+
+
-
+
+
+/-
+
-
COLORANTS
-
-
-
-
-
-
-
-
CARBANILIDES
-
-
-
-
-
-
-
-
  • Légende :
      • + Produits actifs
      • +/- Produits inconstamment actifs
      • - Produits inactifs

-Référence :
   -Antiseptiques et désinfectants, mai 2000/CCLIN Paris-Nord).
      -d’après le tableau " Les antiseptiques" Fiches hospitalières AP-HP 1997 - IV-1


Les antiseptiques
Classification, caractéristiques est commentaires
Références :
http://anmteph.chez.tiscali.fr/anisept.pdf : (Antiseptiques et désinfectants, mai 2000/CCLIN Paris-Nord)
http://www.biam2.org/ : Banque de Données Automatisée sur les Médicaments
Publications C.CLIN SUD-Est "Objectif mains ; Guide technique pour l'hygiène et la protection des mains". Réalisation : Tabloid Communication.
1- Halogènes
  • Produits chlorés :
    • Jusqu' à un titre de cinq degrés chlorométriques (15850 ppm) les produits chlorés sont des antiseptique, au delà, ils sont des désinfectants
    • Un de ces produit est la solution de Dakin stabilisé :
      • 5 gramme de chlore actif (hypochlorite de sodium) par litre, soit 0,5% chlore actif, ou 5000 ppm, 1,5 degré chlorométrique
      • Spectre d'activité
        • Les dérivés chlorés ont un spectre d'activité étendu: bactéries (formes végétatives et sporulées), champignons, virus, spores.
      • Mode d'action
        • Le délai d'action est rapide, dès la première minute de contact.
        • Le pouvoir oxydant provoque la destruction de protéines au niveau membranaire et chromosomique.
      • Indications
        • Antisepsie de la peau, des muqueuses et des plaies.
          • Impropre à la désinfection du matériel médico-chirurgical.
          • Les agents à visée antiseptique ne sont pas stérilisants, ils réduisent temporairement le nombre de micro-organismes.
      • Les matières organiques (protéines, sérum, sang) diminuent l'activité antiseptique.
      • Mode d'Emploi :
        • Les applications locales de Dakin stabilisé se font, sans dilution :
        • soit en lavages, en bains locaux ou en irrigation.
        • soit en compresses imbibées ou en pansements humides.
        • Renouveler selon les besoins.
      • Incompatibilité Physico-chimique :
        • Compte tenu des interférences possibles (antagonisme, inactivation) l'emploi simultané ou successif d'antiseptiques ou de savon est à éviter sans un rinçage soigneux intermédiaire.
      • Possibilité de sensations subjectives de brûlure ou d'irritation uniquement sur peau lésée (plaies importantes, chirurgie gynécologique), ne justifiant habituellement pas l'arrêt du traitement.
  • Produits iodés :
    • L'iode et ses dérivés
      • Les solutions alcooliques d'iode :
        • Alcool iodé à 1%
        • Teinture d'iode à 5%
        • Les solutions aqueuses d'iode :
      • Solution de Lugol à 1%
      • Solution de Tarnier à 0,15%
    • Les iodophores
      • Polyvidone iodée ou polyvinylpyrolidone iodée (PVPI)
        • La polyvidone iodée est un iodophore, complexe organique à 10% environ d'iode disponible actif.
        • Mode d’action L'iode sous forme moléculaire est capable de traverser rapidement la membrane cellulaire. Son action est due à son pouvoir oxydant comme les autres halogénés sur les protéines enzymatiques et membranaires.
          • L'association avec les antiseptiques mercuriels est déconseillée.
        • Son spectre d'activité est celui de l'iode, libéré lentement et progressivement.
          • L'iode est un antiseptique bactéricide à large spectre (en moins de 5 min in vitro, sur l'ensemble des bactéries), sporicides, fongicide sur les levures et champignons filamenteux et virucide.
          • Les matières organiques (protéines, sérum, sang...) diminuent l'activité de l'iode libre, forme active de cette spécialité.
          • Les iodophores sont instables à pH alcalin.
        • La peau enduite de Polyvidone iodée prend une coloration brune qui s'élimine facilement à l'eau.
        • Délai d'action
          • In vitro : 5 minutes (normes AFNOR)
          • En pratique:
            • Le temps de contact requis est d’une minute, exemple : l'action se manifeste dès 30 secondes, mais il est recommandé d'attendre un temps de contact d'une minute minimum afin d’obtenir une activité bactéricide.
        • Propriétés pharmacocinétiques :
          • L'iode disponible de la polyvidone iodée peut traverser la barrière cutanée. Son élimination se fera principalement par voie urinaire.
          • La polyvidone seule ne peut en aucun cas donner lieu à un passage systémique.
        • Incompatibilités physico-chimiques :
          • L'association iode/mercuriels est à proscrire : risque de formation de composés caustiques.
          • L'iode est un oxydant (incompatibilités chimiques avec les réducteurs).
          • L'iode est inactivé par le thiosulfate de sodium (antidote possible).
          • Le produit est instable à la chaleur, à la lumière et à pH alcalin.
        • Les préparations pharmacologiques les plus utilisées sont :
          • Scrub (Solution moussante) : 0,4% en iode libre ou 4% en PVPI avec un excipient tensioactif.
              • Indications :
                • Détersion et antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lésées,
                • lavages antiseptique et chirurgical des mains (les agents à visée antiseptique ne sont pas stérilisants : ils réduisent temporairement le nombre des micro-organismes).
                • douche pré-opératoire,
                • détersion du champ opératoire.
              • Posologie :
                • Pour le lavage des mains, le produit s'utilise pur à raison de trois millilitres versés sur les mains préalablement mouillées. Frotter pendant une minute et rincer soigneusement à l'eau.
                • Pour le lavage chirurgical des mains, renouveler ce protocole pendant trois à cinq minutes, sur les mains et les avant-bras.
                • Pour le lavage des plaies souillées, utiliser le produit dilué au tiers. Rincer soigneusement à l'eau.
          • Solution dermique 1 % en iode libre ou 10% PVPI
            • Indications
              • Plaies ou brûlures superficielles et peu étendues.
              • Traitement d'appoint des affections de la peau (et des muqueuses) primitivement bactériennes ou susceptibles de se surinfecter.
              • Antisepsie de la peau du champ opératoire.
            • Effets systémique :
              • En raison de la résorption transcutanée de l'iode, l'utilisation de cette spécialité peut exposer à des effets systémiques. Ces effets systémiques, favorisés par la répétition des applications, sont d'autant plus à redouter que l'antiseptique est utilisé sur une grande surface, sous pansement occlusif, sur une peau lésée (notamment brûlée), une muqueuse, une peau de prématuré ou de nourrisson (en raison du rapport surface/poids et de l'effet d'occlusion des couches au niveau du siège).
            • Posologie Usuelle :
              • à utiliser pure ou diluée:
                • pure en badigeonnage sur la peau dans le cadre de l'antisepsie de la peau du champ opératoire'
                • doit être utilisée diluée au 1/10 (dixième) avec de l'eau ou sérum physiologique stérile pour les lavages des plaies et a 2% (deux pour cent) dans le sérum physiologique stérile pour les irrigations des plaies.
          • Solution dermique alcoolique 5%
            • PVPI 5 g à 96%, éthylique alcool 72 ml
            • Indications : antisepsie de la peau saine avant acte de petite chirurgie. Posologie usuelle :
            • Appliquer environ 5 ml de produit sur la surface de la peau avec une compresse stérile pendant au moins 10 secondes, avec un temps de séchage d'environ 30 secondes avant l'acte de petite chirurgie.

2- Biguanides

  • Les biguanides sont utilisés généralement sous forme de digluconate ou de diacetate de Chlorhexidine.
  • Préparations pharmaceutiques :
    • Solutions moussantes contenant un tensioactif :
    • Solutions aqueuses :
    • Solutions alcooliques :
  • Spectre d'activité
    • Bactéricide sur Gram positif et gram négatif
    • La chlorhexidine exerce en moins de cinq minutes, in vitro, une activité bactéricide sur les Gram+ et, à un moindre degré, Gram-.
    • Activité antifongique sur Candida albicans
    • Peu actif sur les mycobactéries, seules les solutions alcooliques ont une action sur les mycobactéries.
    • Non sporicide
    • Non virucide
    • Une résistance acquise a été décrite.
  • Mécanismes d'action
    • La chlorhexidine est un agent cationique qui réagit avec les groupements chargés négativement de la paroi bactérienne et est immédiatement adsorbée à la surface des bactéries.
    • L'effet sur la cellule bactérienne dépend de la quantité de produit adsorbé et du type de micro-organisme atteint.:
    • Pour des concentrations faiblement bactéricides, la paroi cellulaire est altérée avec fuite des éléments cytoplasmiques et inhibition de certains enzymes cellulaires.
    • Pour des concentrations fortement bactéricides, la cellule parait intacte, en fait le cytoplasme apparait coagulé, probablement par précipitation des protéines et de l'acide nucléique.
  • Facteurs influençant l'activité
    • La chlorhexidine se comporte comme un cationique en milieu acide :
      • elle est incompatible avec tous les dérivés anioniques.
      • Incompatibilité avec les halogènes, les aldéhydes, les mercuriels, les tensio-actifs anioniques et non ioniques, les savons, les récipients en polyéthylène à basse densité, le tannin contenu dans les bouchons de liège et certains colorants.
    • Elle est inactivée en milieu alcalin et précipite à ph supérieur à huit en présence de nombreux ions.
    • Son activité est partiellement inhibée par les matières organiques (sérum...) et les phospholipides.
  • Indications
    • Nettoyage et antisepsie des plaies et balnéothérapie des brûlés,
    • Antisepsie des plaies chirurgicales et traumatiques peu profondes,
    • Lavage des mains : hygiénique, antiseptique, chirurgical,
    • Préparation du champ opératoire,
    • Hygiène bucco-dentaire.
3- Alcools
  • Alcool éthylique de 60 à 70° :
    • L'alcool est dénaturé par l'adjonction de colorants, de camphre ou d’autres alcools. En France.
    • Seul l'alcool éthylique est utilisé à usage antiseptique. Le propanol-2 ou isopropanol entre dans la composition d'autres antiseptiques (exemple
    • d’utilisation : solution hydro-alcoolique pour antisepsie des mains).
    • Il est utilisé comme solvant avec d'autres antiseptiques qu'il potentialise (exemples : alcool iodé, hexamidine, chlorhexidine)
    • Spectre d’activité
      • L'alcool éthylique à 70 degrés possède une activité antibactérienne sur les bactéries Gram + et Gram - (formes végétatives), liée à la dénaturation des protéines bactériennes.
      • Il est dépourvu d'action sur les spores.
      • Actif sur Mycobacterium tuberculosis
      • Fongicide faiblement
      • Virucide de façon variable.
    • Son efficacité est réduite (voire inactivé selon certains hauteur) en présence de matières organiques (protéines, sang, pus). Il coagule les protéines.
    • Ne convient pas à la désinfection du matériel médico-chirurgical.
    • Délai d’action : 2 minutes à condition que la peau soit maintenue humide.
    • Durée d’action : activité antimicrobienne brève car l'alcool est très volatil.
    • Indications
      • Antiseptique local à usage externe (pour la peau)
      • Alcool de 60 à 70°:
        • antisepsie de la peau saine, des sites d'injections et des prélèvements sanguins (sauf : hémoculture, cathétérisme, ponction artérielle et les actes nécessitant une asepsie chirurgicale).

  • Les produits hydro-alcooliques (solutions et gels) :
    • Ils sont composés de :
      • un ou plusieurs principes actifs antiseptique dont :
        • un ou plusieurs alcools aliphatiques à chaîne courte : propanol-1, propanol-2 ou éthanol
          • ce sont des alcools à large spectre biocide et ils se vaporisent rapidement (séchage rapide)
      • un ou plusieurs principes actifs antiseptiques non alcooliques : digluconate de chlorhexidine, triclosan, chlore de benzalkonium, peroxyde d'hydrogène, alkylamidoalkylglycine, éthylsulfate de mécétronium.
        • le rôle de ces antiseptique est :
          • d'élargir le spectre biocide des produits hydro-alcooliques.
          • prolonger l'action antiseptique
      • d'un ou plusieurs agents protecteurs de la peau : glycérine, glycérol, allantoïne, monoglycérides, huile de ricin
    • Utilisation :
    • Conditions d'utilisation :
      • les produits hydro-alcoolique ne doivent pas être dilués avant leur utilisation
      • les mains doivent être :
        • sèches
        • non souillées
4- Ammoniums quaternaires
  • Benzalkonium Chlorure et Benzalkonium bromure
    • Utilisé en association avec d'autres antiseptique comme (Benzalkonium Chlorure + Chlorhexidine + alcool benzylique)
    • Spectre d'activité :
      • Bactéricide ou Bactériostatique (sur les Gram + ) selon les concentrations,
      • Faiblement fongistatique
      • Aucune action sporicide,
      • Inactif sur les mycobactéries,
      • Activité faible sur les virus enveloppés, activité nulle sur les virus nus.
    • L'activité antibactérienne a été attribuée à plusieurs mécanismes :
      • Dénaturation plus ou moins sélective de protéines ou d'enzymes, par solubilisation et dépolymérisation, responsable de l'inactivation d'enzymes intervenant dans la respiration et la glycolyse et de l'inactivation de deshydrogénases
        • L'inactivation enzymatique peut être réversible en début d'action, mais devient définitive après un contact prolongé entre bactéries et antiseptique.
      • Fixation au niveau des ribosomes avec arrêt de la synthèse protéique.
      • Lyse de la membrane cellulaire avec perturbation des échanges osmotiques
      • Agent tensioactif cationique bactériostatique plus actif contre les bactéries Gram plus que contre les Gram moins.
      • L'activité antimicrobienne est variable en fonction des conditions, les facteurs favorisants sont :
        • un PH alcalin,
        • une température de 37°.
      • Inactivé par les composés anioniques (savons), les eaux trop dures, les matières organiques (pus, sang), et certains composés non ioniques.
      • L'abaissement de la tension superficielle n'intervient pas dans le mécanisme d'activité antibactérienne, mais contribue à réaliser un contact plus étroit entre les bactéries et l'antiseptique.
    • N'est commercialisé en France que sous forme d'association:
      • Usage externe ; ne pas associer aux antiseptiques externes anioniques.
      • Les fibres cellulosiques et le coton inhibent l'activité antibactérienne des antiseptiques externes cationiques (ammonium quaternaires) en solution aqueuse:
        • N Engl J Med1960;263:800.
5- Oxydants
  • Eau oxygénée ( peroxyde d’hydrogène)
    • La concentration usuelle pour l'usage antiseptique est de 3 %. La concentration s'exprime également en volume d'oxygène dégagé par le volume de solution. La solution à 3% est dite à 10 volumes.
    • Spectre d’activité
        • Solution faiblement antiseptique.
        • Le peroxyde d'hydrogène est plus actif sur les bactéries à Gram négatif que sur les bactéries à Gram positif,
        • Il est également actif sur Mycobacterium tuberculosis à des concentrations de 6% à 10% (30 volumes), Son activité sur les mycobactéries atypiques reste mal connue,
        • A température ambiante, il est lentement sporicide.
        • Il possède une activité lente sur les levures et les virus.
        • Exerce, par l'effervescence, une action mécanique de nettoyage
        • ne convient pas à la désinfection du matériel médico-chirurgical
        • inactivé par les matières organiques (protéines, sang, pus) .
    • Mode d'action

      • Son mécanisme d'action est mal connu,
    • Indications Thérapeutiques - Ce médicament est un antiseptique local à usage externe (pour la peau) .
    • il est préconisé :
      • pour le nettoyage à visée antiseptique de la peau érodée et des petites plaies.
    • Posologie Usuelle :
      • Appliquer ou pulvériser l'Eau oxygénée pure à dix volumes pour le nettoyage de la peau lésée et des petites plaies.

 

6- Carbanilides
  • Triclocarban :
    • Spectre d’activité
      • Bactériostatique sur les bactéries à Gram+ et très faiblement sur les Gram-
      • Peu actif sur Candida albicans
      • Indication
        • Détersion de la peau et de la muqueuse vaginale.
          • Ne doit pas être utilisé avant l’accouchement pour la toilette vaginale, ni chez le nouveau-né en raison de passage cutané.
    • Incompatibilité avec les dérivés cationiques :
        • Ammoniums quaternaires, Chlorhexidine, Hexamidine.
    • Ne pas diluer avec une eau de température égale ou supérieure à 50° C pour éviter la formation de chloroaniline toxique.
    • Rincer abondamment, car une trop forte concentration favorise les dermites irritatives et le dessèchement cutané.
7- Diamidines
  • Hexamidine
    • Agent antibactérien cationique présentant des propriétés tensioactives.
    • Spectre d’activité
      • L'hexamidine est bactériostatique vis à vis des germes à Gram+
      • Seule l’hexamidine® transcutanée est bactéricide sur les cocci à Gram+ et sur un certain nombre de germes à Gram-
    • Mécanismes d’action
      • Hexamidine se comporte comme un agent antibactérien cationique et présente des propriétés tensioactives.
    • L'activité L’hexamidine® solution n'est pas inhibée par le pus, le sérum, les débris organiques.
    • Délai d’action : in vitro, 5 minutes.
    • Indications
      • Traitement d’appoint des affections dermatologiques.
      • Hexamidine transcutanée est utilisée pour les folliculites staphylococciques et les perionyxis pyococciques.
      • Seule, la poudre en solution locale aqueuse peut être utilisée sur les muqueuses.
8- Colorants
  • Certains groupes de colorants sont connus pour leur faible propriétés antiseptiques :
    • triphénylméthanes
    • acridines (L’éosine) : TETRABROMO-2',4',5',7'FLUORESCEINE.
Dr Aly Abbara        


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