Balsamine de l'Himalaya - Impatiente de l'Himalaya - Impatiens glandulifera Royle
Balsamine de l'Himalaya - Impatiente de l'Himalaya
(Impatiens glandulifera Royle - Impatiens roylei Walp)
(de la famille des Balsaminaceae - Balsaminacées)

Consulter également :
1- Balsamine à petites fleurs

2- Balsamine de Balfour

  • Balsamine de l'Himalaya - Impatiente de l'Himalaya - Impatiens glandulifera Royle :

    • Plante herbacée annuelle robuste, originaire de l'Asie (ouest de l'Himalaya), de la famille des Balsaminacées qui compte environ 400 espèces dans le monde. La plante est presque arbustive et pouvant atteindre la hauteur de 1,5 à 2 mètres et forme des colonies luxuriantes.

      Le nom Impatiens roylei a été donné à cette Balsamine afin d'honorer botaniste anglais J. F. Royle (1799-1858) qui a nommé cette plante.

      La Balsamine de l'Himalaya a été plantée au Jardin botanique de Londres en 1839, et au Jardin des Plantes à Paris en 1842. Elle s'est naturalisée rapidement en France et elle a colonisé les vallées des rivières et de fleuves au point de la déclarer invasive et nuisible à l'environnement.

    • Les tiges sont creuses, fragiles, charnues et sillonnées en longueur.

    • Les feuilles vert brillant clair, opposées ou par étage de trois, entières, elliptiques, ovales allongées, de 10 à 20 cm de long, acuminées, pointues, dentées en scie et pétiolées.

    • Inflorescence diffuse, à l'aisselle des feuilles supérieures, sur un long pédoncule.

    • Les fleurs se caractérisent par leur forme extravagante, zygomorphe (symétrique). Elles mesurent de 3 à 4 cm ; de couleur rouge vineux (rappelant la couleur du vin rouge) ou bicolores, rose vif et blanc.

      Il s'agit de fleurs complexes, irrégulières, mais symétriques, composées d'une corolle à cinq pétales soudés à leur base afin de former en arrière un tube droit (parfois recourbé vers le bas) ; ce tube s'amincit vers son extrémité postérieure et forme un éperon court recourbé vers le bas.

      Les cinq pétales, en avant, sont soudés au bord de l'orifice du tube floral de la façon suivante :

      • deux pétales inférieurs de forme ailée ;
      • deux courts pétales (droit et gauche) soudés aux bords latéraux de l'orifice du tube floral ;
      • un pétale supérieur bilobé et soudé au bord supérieur de l'orifice du tube floral ; ce pétale joue le rôle de capuchon recouvrant l'orifice externe du tube floral avant l'éclosion totale de la fleur.

      • L’orifice du tube floral est large et permettant facilement aux bourdons et autres insectes pollinisateurs de s’engouffrer à l’intérieur de la fleur.

      • La fleur de cette plante est (hermaphrodite) : près de l'orifice extérieur, la paroi supérieure de du tube floral contient un ensemble d'organes sexuels rassemblant à un gynostème (soudure des étamines avec le pistil chez les orchidées), il est composé d'étamines fusionnées autour de l'organe féminin ou le gynécée qui sera libéré et prêt à recevoir les grains de pollen une fois les anthères sont détachées (2 à 3 jours après l'éclosion de la fleur).
        L'ovaire est composé de cinq carpelles.
        La fécondation peut avoir lieu soit par autogamie (auto-fécondation), soit entomogamie (par allô-pollinisation assurée par l'intermédiaire des insectes).

      • La paroi postérieure proximale du tube floral est maculée de deux lignés de taches hachurées, para-médianes jaune pâle.

      • Deux petits sépales blancs tachetés de rouge situés sur le bord supérieur du tube floral, au point d'insertion du pédoncule au cou de la fleur.

      • Les balsamines, compte tenu de la forme de leurs fleurs, elles sont comparées aux Orchidées.

    • Les fruits sont des capsules allongées, de 2 à 4 cm, contenant de 1 à 5 graines de 4 à 5 mm de diamètre.

      À maturité, la libération des graines est explosive, car ces capsules concentrent un liquide sucré dans les cellules de leur charnue paroi interne, ce phénomène rend les valves (au nombre de 5) de la capsule sous une haute tension déséquilibrée (supérieure en dedans) et deviennent comme des ressorts tirés au maximum, alors au moindre contact, ces valves (ressorts) se séparent les unes des autres et du pédoncule puis elles s'enroulent comme s'il s'agit de ressorts mis au repos, conséquence : l'éclatement et le détachement brutaux de la capsule puis l'expulsion, en fraction de seconde, les graines et les éléments de la paroi de la capsule jusqu'à plusieurs mètres plus loin. C'est cette particularité qui a donné à la plante son nom "L’impatiente", d'ailleurs le nom "Balsamine" qui est déjà tiré du grec signifie « Qui lance des semences ».

      Dans les images présentées dans cette page, on peut voir plusieurs capsules de la Balsamine à petites fleurs ayant déjà expulsé leurs graines : elles sont composées de bandes rétractées et enroulées comme s'il s'agit de ressorts mis au repos.

    • Floraison : juillet - septembre.

    • Répartition : sur sol humifère, dans les bois frais, jardins, parcs, berges des cours d'eau...

  • Références :
    • Dictionnaire numérique Cordial
    • Gérard Guillot. Guide des fleurs du jardin. Bellin- 2015, p:247-248.
    • Larousse des plantes et fleurs de jardin. Editions Larousse 2012.
    • Paul-Victor Fournier. Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. omnibus 2010. p:143-144.
    • Gérard Debuigne, François Couplan. Le petit LAROUSSE des plante qui guérissent. Larousse 2006.
    • Botanica : Encyclopédie de botanique et d'horticulture. Könemann. 2003.
    • Henri Coutière. Le Monde vivant -Histoire naturelle illustrée. Tomme cinquième. Les Editions Pitttoresques. 1930. p:172.
    • https://fr.wikipedia.org/wiki/Impatiens_parviflora

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : 14 Août, 2021

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Paris / France