(dys- = difficulté ; méno- = règles et -rrhée = écoulement) donc la dysménorrhée signifie la difficulté de l'écoulement des règles, mais l'usage a imposé ce terme pour désigner les règles douloureuses en sachant que le terme exacte pour désigner les règles douloureuses est l'algoménorrhée (algo- = douleur).

Les douleurs peuvent soit précéder les règles pour disparaître suite à un flux menstruel important, soit les accompagner pour s'atténuer progressivement ; elles sont parfois accompagnées de diarrhées, de vomissements, de vertiges et de maux de tête.

On peut distinguer plusieurs type de dysménorrhée :

• les dysménorrhées primaires qui surviennent au moment ou après les premières règles (les règles douloureuses de la jeun fille) ;
  
  
• les dysménorrhées secondaires qui surviennent après plusieurs années de règles indolores ;
  
  
• les dysménorrhées essentielles qui n'ont pas d'origine organique ; elles constituent la majorité des dysménorrhées primaires ;
  
  
• les dysménorrhées secondaires à une cause organique qui constituent la majorité des dysménorrhées secondaires.

Les causes organiques qui sont à l’origine des dysménorrhées secondaires sont :

• les infections génitales chroniques et leurs séquelles sur l'utérus, le col utérin, les trompes et les ovaires ;
• l'endométriose qui provoque classiquement une dysménorrhée maximale en fin des règles ;
• la sténose (le rétrécissement) du col utérin après une intervention sur le col utérin (conisation, ou thermocoagulation) ;
• les synéchies utérines ; les polypes de la cavité utérine et du col utérin ; le fibrome utérin ; les malformations génitales ; les kystes de l'ovaire, mais on cite en particulier les ovaires dystrophiques sclérokystiques
• l'utérus rétroversé et l'utérus fixé par des adhérences ;