Lexique de la Médecine fœtale et de la morphologie humaine


 
                       

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  • Pachycéphalie :
    (pachy = épais).
    Épaississement des parois du crâne avec synostose des os pariétaux et de l'os occipital.

  • Pachygyrie :
    Il s'agit d'une gyration très incomplète et rudimentaire de la surface du cerveau ; les gyris (les circonvolutions) sont très larges ; le cortex apparaît comme un épais ruban cortical.

  • Paléoencéphale :
    Le cerveau primitif comprenant les noyaux gris centraux, c'est-à-dire le thalamus et corps strié.

  • Parapagie et parapages :
    Les parapages sont des monstres doubles à axes parallèles.
    • Les parapages caudaux sont des monstres doubles unis par leurs partie inférieure et séparés dans la région céphalique (dicéphales) ;
    • Les parapages céphaliques sont des monstres doubles unis par leur région céphalique et séparés dans la région caudale (dipyges) ;
    • Les mésoparapages ou les monstres en X, ce sont des monstres doubles unis par leur partie moyenne et séparés dans les régions céphaliques et caudale (dicéphale-dipyges) ;
    • Les mésodidymes sont des monstres doubles unis par leurs extrémités et présentant des vestiges médiaux de leurs double origine (notomélie et splanchnodymie).

  • Parthénogenèse (parthenogenesis) :
    Consultez : aberrations chromosomiques.

  • Pelvimétrie du bassin féminin :
    Cliquer ici.
    Consulter aussi : scanopelvimétrie.

  • Pentalogie de Cantrell (hernie diaphragmatique antérieure ; défect de la fermeture de la partie supra-ombilicale médiane de la paroi abdominale ; anomalies cardiaques ; défect diaphragmatique du pericardium et défect de la partie inférieure du sternum). Dans ce complexe polymalformatif, la CIA est présente dans 50 % des cas, la CIV dans 20 % des cas, et la tétralogie de Fallot dans 10 % des cas.

  • Péritonite méconiale (meconium peritonitis) :
    Fréquence : 1/35 000 naissances d'enfants vivants
    C'est une péritonite in-utero, aseptique et chimique, survenant après l'irruption du méconium dans la cavité péritonéale suite à une perforation du tube digestif en amont d'un obstacle (occlusion intestinale par atrésie, par iléus méconial, par volvulus ou par bride, des duplications digestives, perforation d'un diverticule de Meckel, une appendicite... Rarement suite à une infection virale ; l'occlusion et la thrombose des artères mésentériques ; l'exposition du tube digestif à une l'ischémie dans le cadre d'une hypoxie fœtale de n'importe quelle origine et enfin l'exposition in-utero à la cocaïne est impliquée dans certains cas).

    Le méconium, en contact avec le péritoine, et en présence des enzymes pancréatiques et les autres sécrétions digestives, il entraîne une réaction péritonéale inflammatoire, aseptique et intense, se manifestant par une ascite simple régressive, ou une ascite rapidement cloisonnée formant des faux kystes (pseudokyste ; pseudocyst) intra-abdominaux limités par des membranes fibreuses. On note aussi la possibilité de la formation des calcifications diffuses dans un délai de 10 jours après la perforation digestive et la constitution des adhérences intra-abdominales parfois occlusives.

    L'aspect échographique prénatale dépend du stade de l'affection, et de son ancienneté, car le premier signe est l'apparition de l'ascite par exsudation péritonéale, puis secondairement le méconium apparaît à l'intérieur de l'ascite sous forme de masse dense, échogène, unique ou multiple, disséminée à l'intérieure des logettes d'une ascite cloisonnée et placée surtout dans la région sous-diaphragmatique ou sous-hépatique ; ultérieurement, l'échogénicité de ses masses se renforce, des calcifications apparaissent et l'ascite régresse et parfois elle s'assèche complètement pour ne pas laisser comme signe, que des calcifications très échogènes et de forme variable témoignant d'une péritonite méconiale au stade de séquelles.
    En échographie, les calcifications sont rencontrées dans 83 % des cas ; l'ascite dans 70 % des cas et l'hydramnios dans 50 % des cas (il est lié à l'affection occlusive digestive qui a provoqué la perforation intestinale).
    La mucoviscidose est responsable d'environ 10 % des péritonite's méconiales.

  • Pérodactylie (perodactylia) :
    Consultez : péromélie.

  • Péromélie (peromelia) :
    (pêros = infirme ; melos ou mélios = membre).
    Il s'agit d'une amputation foetale secondaire due à des troubles de vascularisation et pouvant toucher les membres, à tous les niveaux, et en particulier les doigts (pérodactylie).
    C'est l'un des éléments de la maladie amniotique qui est caractérisée par la formation de brides fibreuses dans la cavité amniotiques et qui peuvent entraîner des amputations foetales secondaire par compression, enroulement...
    La péromélie est à différencier de l'ectromélie où l'absence partielle ou totale de membres est due à une agénésie partielle ou totale ; donc dans l'ectromélie, il s'agit de pseudo-amputation totale ou partielle des membres par agénésie (l'absence de formation).

  • Phénotype de Binder ou faciès de Binder (hypoplasie de l'étage moyen de la face) :
    Consultez : caractéristique échographiques foetales.

  • Philtrum (ou philtron) :
    Il s'agit d'une zone infranasale située au milieu de la lèvre supérieure et prenant la forme d'une petite dépression verticale entre la cloison séparant les deux narines et la partie rouge de la lèvre supérieure ; cette dépression est bordée par les crêtes philtrales.
    Le philtrum se forme par le rencontre des processus nasomédiane et maxillaire pendant le développement embryonnaire.
    Le philtrum est plus ou moins long suivant les individus ; il apparaît parfois modifié dans certaines malformations de la face (syndrome d'alcoolisme fœtal ; fente labiopalatine...).

  • Phocomélie (phocomelia) :
    Il s'agit d'une anomalie de développement des membres où la main ou le pied s'attache directement sur le tronc (comme chez le phoque) ; elle est habituellement bilatérale. Terme utilisé pour souligner la ressemblance avec la nageoire d'un phoque.
    La phocomélie est une variété proximale de l'ectromélie.

  • Pied bot (talipes ; clubfoot) :
    (bot = affecté d'une malformation congénitale le déformant = difforme).
    Pied affecté d'une difformité congénitale de position, c'est-à-dire, présentant une attitude vicieuse permanente par rapport à la jambe et l'axe du corps.
    il peut s'agir d'un pied équin, pied valgus, pied varus, ou une association de multiples anomalies de position, comme le pied bot varus équin.
    Le pied bot peut être unilatéral ou bilatéral.

  • Pied en forme de pince de homard :
    Consultez : fissure du pied .

  • Pied équin (pied bot équin) :
    Pied atteinte d'équinisme, c'es-à-dire un pied qui présente une position anormale, en extension dans le prolongement de la jambe, c'est-à-dire en flexion plantaire. A la marche le point d'appui du pied est son extremité distale ; le talon ne touche pas le seul.

  • Pied talus ou pied bot talus (talipes calcaneus) :
    C'est un pied en flexion dorsale le plaçant sur la face antérieure du tibia (pied bot talus direct) ou sur la face antéro-externe du tibia (pied bot talus valgus).
    Dans le pied bot talus, le seul point d'appui est le talon, le reste du pied remonte vers la jambe.

  • Pied valgus (pied bot valgus ; en anglais = talipes valgus):
    (valgus = qui est dévié en dehors par rapport à l'axe du corps).
    C'est un pied tournés vers l'extérieur par rapport à l'axe du corps ; donc la plante du pied est tournée en dehors.A la marche le pied s'appuie sur son bord intrene seulement

  • Pied varus (pied bot varus) : Coupe frontale de la face ; Coupe frontale de la face
    (varus = qui est dévié en dedans par rapport à l'axe du corps).
    C'est un pied tourné vers l'intérieur par rapport à l'axe du corps ; donc la plante du pied est tournée en dedans. A la marche le pied s'appuie sur son bord extrene seulement

  • Pied bot varus équin (talipes equinovarus) :
    Il s'agit d'un pied présentant trois anomalie de position par rapport à la jambe et l'axe du corps ; la plante est tournée en dedans (varus) et le pied est en adduction et en flexion plantaire (équin) au niveau de l'articulation médio-tarsienne.

  • Plagiocéphalie (crâne tordu et asymétrique) :
    (plagios = oblique ; kephalê = tête)
    Elle résulte de la fermeture prématurée (craniosynostose) et unilatérale de la suture fronto-pariétale ou la suture lamboïde.

  • Pli palmaire transverse unique (PPTU) :
    Coupe frontale de la face ; Coupe frontale de la face

  • Polydactylie : Coupe frontale de la face ; Coupe frontale de la face
    Il s'agit la présence de doigts surnuméraires (supplémentaires), le plus souvent petits, incomplètement formés, malformés et manque d'insertions musculaires convenables.
    Il existe :
    • la polydactylie postaxiale siégeant sur le bord cubital ou péronéal (le auriculaire de la main et le petit orteil du pied) ;
    • la polydactylie pré-axiale siégeant le bord radial (dédoublement du pouce ou du grand orteil du pied).
    • Rarement le doigt surnuméraire est en position centrale (méso polydactylie).
    • Au niveau du pied, l'orteil surnuméraire est souvent situé du côté du péroné.
    • Dans ce même catégorie on peut intégrer la duplication d'un doigt (exemple : la duplication partielle du pouce) ou la duplication partielle d'une main ou d'un pieds.
    • L'hexadactylie est une forme particulière de la polydactylie où il n'y a qu'un seul doigt surnuméraire.
    • La polysyndactylie (synopolydactylie) : combinaison d'une polydactylie et d'une syndactylie

  • Polymicrogyrie
    Voir microgyrie

  • Polyploïdie (polyploidy) :
    Consulter : plyploïdie (page détaillée).

  • Porencéphalie : Hydrocéphalie avec porencéphalie à 30 SA
    Lésion kystique des hémisphères cérébraux. Il s'agit :
    • soit des foyers de nécrose cérébrale paraventriculaires situés habituellement dans le territoire de l'artère sylvienne et nettement séparés de la paroi ventriculaire (lésion fixé non progressive) ;
    • soit d'une diverticulisation circonscrite de l'un des deux ventricules latéraux suite à une une ischémie focale ou nécrose hémorragique, il s'agit de lésions actives, progressives "soufflantes", pouvant évoluer vers une macrocéphalie asymétrique, une hypertension intra-crânienne et des signes neurologiques progressifs.

  • Proboscis :
    (proboskis = trompe) Profil foetal avec proboscis , cyclopie et arhinie, Coupe axiale du pôle céphalique, Coupe frontale de la face
    Synonyme : nez tubulaire.
    Il s'agit d'appendice médiane sous forme d'une trompe qui se constitue suite à l'anomalie du développement du revêtement du bourgeon frontal quand ses structures mésenchymateuses sont agénésiques (voir ectroprosopie).
    Le proboscis s'associe à deux anomalies majeures de l'œil, c'est-à-dire : la cyclopie (un seul orbite médian contenant un œil unique) et synophtalmie (un seul orbite médian contenant deux yeux joints l'un à l'autre Coupe frontale de la face).
    Dans l'holoprosencéphalie alobaire avec cyclopie, l'insertion du proboscis est sus-orbitaire ; dans l'ethmocéphalie il se situe dans la région inter-orbitaire (entre les deux yeux).
    Voir aussi : ectrogénie (otocéphalie).

    Procubitus du cordon ombilical
    Cordon ombilical praevia (devant la présentation foetale au niveau du pôle inférieur de la cavité amniotique).

  • Prognathie (prognathia) :
    (pro = avant ; gnathos = mâchoire).
    Il s'agit d'une anomalie caractérisée par une position trop antérieure des bases osseuses maxillaires supérieures (prognathie du maxillaire supérieur) et inférieures (prognathie du maxillaire inférieur).

  • Proptosis :
    Synonyme : exophtalmie.

  • Pterygium (pterygia) :
    Repli cutané siègeant aux faces de flexion des articulations limitant leur extension (régions poplités, axillaires, intercrurales, à la face antérieure du coude ou du cou.

    Le pterygium colli (ptérygion du cou) : replis cutanés, simples ou multiples, généralement bilatéraux, tendus de la région mastoïdienne à la région acromiale de chaque côté du cou (retrouvé dans la monosomie OX).

    Les pterygium des membres et du cou s'observent aussi dans certaines maladies viables à transmission dominant autosomique, ou létales, recessives autosomiques (le syndrome des pterygia poplités " viable ", le syndrome de Bastsocas et Papas " léthale ") et le syndrome des pterygia multiples avec une forme viable et un forme léthale.

  • Pyélectasie :
    Dilatation du bassinet rénal (pyélon)
    D'après Benaceraff, quand on mesure la largeur du bassinet foetal, c'est-à-dire son diamètre antéro-postérieure (sur une coupe transversale rénale passant par le bassinet), on parle de pyélectasie quand la largeur du bassinet foetale est :
    • supérieure à 4 mm entre 15 et 20 semaines d'aménorrhée ;
    • supérieure à 5 mm entre 20 et 30 semaines d'aménorrhée ;
    • supérieure à 7 mm entre 30 et 40 semaines d'aménorrhée

  • Pygomèle :
    (pygê = fesse ; melos = membre).
    Voir : monstre double ; dipyge.

  • Pygopage (pygopagus) :
    (pygê = fesse ; page = attacher ensemble).
    Il s'agit d'un monstre double dont les deux jumeaux sont unis en opposition dorsale par la région caudale ; sacrum et périnée communs.

  • Pyrgocéphalie :
    (pyrgo = tour).
    Tête sous forme de tour ; synonyme de l'acropcéphalie.


Auteur © : Dr Aly Abbara
Dernière mise à jour : 2 Mai, 2023

 
  • Références :
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